
Naissance agitée
Ce jeune pays vit une grande frustration depuis un siècle. Privé d’une indépendance promise, le pays a subi le mandat français (décision de la Société des Nations du 24 juillet 1922). La SDN avait donné mission à la France de préparer l’indépendance de la Syrie. Mais la France colonialiste a vu dans cette mission ses propres intérêts ; les motivations économiques prédominaient. La France fut contrainte de partir sans avoir accompli son mandat.
La France n’a pas respecté la mission qui lui était impartie
L’empire ottoman démembré
Après la Première Guerre mondiale, des tractations franco-anglaises ont amputé la Syrie d’une grande partie de ses territoires au bénéfice du Liban, de la Jordanie, de la Cisjordanie, d’Israël. La Grande-Bretagne et la France ont démembré l’empire ottoman. Souvenons-nous également qu’en 1920 un État de Damas et un état d’Alep avaient été créés. En 1925, le général Weygand – haut-commissaire en Syrie - regroupait ces deux états.
Une indépendance « malheureuse »
En 1946, la Syrie est indépendante sans y être préparée. En 70 ans, le pays – victime de l’appétit des grandes puissances – a vécu des drames successifs jusqu’au plus sanglant ces dernières années avec les bombardements d’Alep. Tueries cautionnées par Poutine et sans véritables réactions de l’ONU.
De la façon de trouver des motifs à tuer
À observer les soubresauts de la Syrie ces dernières années, on mesure combien les désirs des colonisateurs ont meurtri les pays du Moyen-Orient. Déjà, en 1920 et 1925, le sort d’Alep faisait l’objet de reculades ; la Syrie n’aura jamais trouvé son unité. Ce n’est pas Bachar El Assad qui y contribuera. Quand on trouve des justifications à massacrer son propre peuple, on ne mérite que le jugement du Tribunal International.
Christian Dechartres – écrivain public – www.cd-lmdp.fr - http://cd-lmdp.over-blog.fr/
Être attentif à l’Histoire pour mieux appréhender l’avenir.