Qu’est-ce qui vous fait avancer ? Qu’est-ce qui permet aux hommes de réaliser leurs rêves ? Qu’est-ce qui peut ruiner nos vies ? L’HISTOIRE nous fournit des réponses. Examinons, analysons les faits qui bouleversent notre société. Les lectures les plus diversifiées ouvrent notre esprit sur le Monde. Lire a tant de mérites : imaginer, apprendre, rêver…
À l’automne 61, l’indépendance de l’Algérie semble acquise pour nombre d’observateurs.
La France est fracturée par une décolonisation qui ne dit pas encore son nom.
En métropole, des militants algériens sont assassinés, des policiers le sont également.
Ce 17 octobre, les Maghrébins manifestaient contre le couvre-feu qui leur était imposé ; à eux seuls. La répression policière sous le commandement de Papon sera terrible ; des corps d’Algériens seront jetés dans la Seine.
Le nombre de victimes - au moins cinquante, bien plus selon certaines sources - ne sera jamais connu.
La censure
La jeunesse actuelle ne peut pas imaginer le poids de la censure dans les années soixante. De nombreuses publications relatant tout ou partie des événements seront saisies. Le film « Octobre à Paris » sera interdit. Mais des contenus circulent « sous le manteau ».
Les journaux
D’aucuns parlent de deux morts ; la faute est rejetée sur les manifestants. Jamais les corps des Algériens jetés dans la Seine ne seront évoqués dans les colonnes des journaux. Le contrôle de l’État est tel que les patrons de presse diffusent des pseudo-infos pour rester dans la ligne directrice du ministère de l’Intérieur. Des journalistes un peu plus avides de vérité relatent des morts, mais limitent leur communication pour éviter la saisie de leurs publications.
Les citoyens français garderont en mémoire la version du préfet de police Maurice Papon. Rappelons que Papon sera inculpé de crimes contre l’humanité en 1983 et 1984.
Durant des décennies, les événements du 17 octobre 1961 seront occultés par les instances dirigeantes de notre pays. Nous devons la vérité aux familles des victimes.
Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr
« L’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour les mensonges. » Jean de la Fontaine, Le statuaire et la statue de Jupiter.