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Qu’est-ce qui vous fait avancer ? Qu’est-ce qui permet aux hommes de réaliser leurs rêves ? Qu’est-ce qui peut ruiner nos vies ? L’HISTOIRE nous fournit des réponses. Examinons, analysons les faits qui bouleversent notre société. Les lectures les plus diversifiées ouvrent notre esprit sur le Monde. Lire a tant de mérites : imaginer, apprendre, rêver…

« 1984 » de George Orwell, à (re)lire absolument - suite

« Il arrive un moment où une majorité de citoyens ne comprend plus les enjeux politiques. C’est à ce moment-là que l’on peut leur faire accepter les violations les plus flagrantes de la réalité parce qu’ils ne saisissent plus entièrement l’énormité de ce qui leur est demandé.

Comme ils n’étaient pas suffisamment intéressés par les événements publics pour remarquer ce qui se passait, ils avalent simplement tout et ce qu’ils avalent ne leur fait pas mal. »

C’est l'un des constats de George Orwell à travers les épisodes de sa dystopie « 1984 » écrite juste après la Seconde Guerre mondiale.

Extraits :

Pauvreté, ignorance

Si tous, en effet, jouissait de la même façon de loisirs et de sécurité, la grande masse d’êtres humains qui est normalement abrutie par la pauvreté pourrait s’instruire et apprendre à réfléchir par elle-même, elle s’apercevait alors tôt ou tard que la minorité privilégiée n’a aucune raison d’être et la balaierait. En résumé une société hiérarchisée n’était possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance.

 

Du statut social

Un état général de pénurie accroît en effet l’importance des petits privilèges et magnifie la distinction entre un groupe et un autre.

 

Vie privée

Avec le développement de la télévision et le perfectionnement technique qui rendirent possible, sur le même instrument, la réception et la transmission simultanée, ce fut la fin de la vie privée.

 

Oppression et révolte

Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu’elles sont opprimées. Aussi longtemps qu’elles n’ont pas d’éléments de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu’elles sont opprimées.

 

Éviter de faire comprendre

Il inclut le pouvoir de ne pas saisir les analogies, de ne pas percevoir les erreurs de logique, de ne pas comprendre les arguments les plus simples, s’ils sont contre l’Angosc.

 

Le pouvoir, les moyens employés

Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.

« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La tortue abroger la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. »

 

Le pouvoir sur l’homme

Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?

Winston réfléchi :

– En le faisant souffrir, répond-il.

– Exactement. En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non ça volonté, mais à la vôtre ? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quelle sorte de monde nous créons ?

 

L’humain malléable

Vous imaginez qu’il y a quelque chose qui s’appelle la nature humaine qui sera outragé parce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L’homme est infiniment malléable.

 

Diminuer le champ de la pensée

En dehors du désir de supprimer les mots dont le sens n’était pas orthodoxes, l’appauvrissement du vocabulaire était considéré comme une fin en soi et on ne laissait subsister aucun mot dont on pouvait se passer. Le novlangue était destiné, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but.

 

Restreindre le vocabulaire

Chaque réduction du vocabulaire était un gain puisque, moins le choix est étendu, moindre est la tentation de réfléchir.

 

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

“Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante.”

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