Qu’est-ce qui vous fait avancer ? Qu’est-ce qui permet aux hommes de réaliser leurs rêves ? Qu’est-ce qui peut ruiner nos vies ? L’HISTOIRE nous fournit des réponses. Examinons, analysons les faits qui bouleversent notre société. Les lectures les plus diversifiées ouvrent notre esprit sur le Monde. Lire a tant de mérites : imaginer, apprendre, rêver…
Un exemple remarquable : le constructeur Latécoère conçoit – après 1918 - le projet de relier par les airs la France à l’Amérique du Sud. Avec des appareils rachetés aux surplus de guerre à un seul moteur, volant à 160 kilomètres à l’heure, on se dirige à vue avec pour tout équipement une boussole.
Cent hommes perdent la vie sur cette ligne de l’Aéropostale devenue légendaire.
Au-dessus de la ligne du désert
En 1929, le grand reporter Joseph Kessel[1]se voit proposer un vol au-dessus du désert au départ de Casablanca. Il était entendu qu’il publierait ses impressions.
Son pilote, Émile Lécrivain, mourut dans le vol suivant. Joseph Kessel sait au décollage que leur avion au-dessus des régions désertiques est aveugle, muni d’un seul moteur – peu sûr - qui ne peut tenir que cinq ou six heures.
Expérience unique à l’arrivée
À l’atterrissage, il trouve deux mécanos dont l’attitude, les gestes, l’aisance de la parole montrent que le désert les a dépouillés de toute ambition, de servilité, de gêne. Le désert leur avait fait comprendre ou, mieux, sentir que tout homme, pourvu qu’il soit courageux au travail comme au danger, en vaut n’importe quel autre et que seule la vie faussée des villes permet aux pleutres et aux inutiles d’en imposer à de meilleurs qu’eux.
Sachons reconnaître le travail fourni par nos ancêtres pour améliorer notre quotidien. Soyons à la hauteur de leurs sacrifices.
Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr
« Personne au monde n'était aussi riche qu'eux, justement parce qu'ils ne possédaient rien et ne désiraient pas davantage. »in Le Lion de Joseph Kessel.
[1]Engagé volontaire comme aviateur pendant la Première Guerre mondiale, il tire de cette expérience humaine son premier grand succès littéraire, L'Équipage, publié à 25 ans.