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courage

Samuel Paty, trop pédagogue ?

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

 

Pourquoi est-il mort ?

Parce qu’il a consacré une heure de cours à la liberté d’expression à ses élèves de quatrième. Il cherchait à faire réfléchir les jeunes de sa classe sur le thème - parfois controversé - de la publication de dessins satiriques dans la presse.

 

Que s’est-il réellement passé durant le cours ? Les enquêteurs réunissent des informations, inutile d’échafauder des hypothèses, nous n’étions pas dans la classe.

 

La volonté d’éduquer

Sur le principe, Samuel Paty souhaitait ouvrir l’esprit des élèves au débat sur des sujets sensibles de notre société. Apprendre la contradiction, c’est s’ouvrir au monde, c’est être en capacité de tenir une conversation en défendant un point de vue.

 

Si chaque citoyen campe sur ses positions en n’admettant aucune idée divergente, la vie en communauté devient impossible. Chacun a le droit d’émettre ses idées, d’exprimer ses sentiments face à une information qui fait débat.

 

L’essentiel - pour avancer -, c’est de construire un argumentaire. Cela s’apprend au fil de la vie, tout jeune et encore bien longtemps après.

 

Mort pour avoir enseigné

L’objectif de Samuel Paty était louable lorsqu’il entreprit une telle tâche. Il savait qu’il s’attaquait à un sujet des plus sensibles. Cependant, il n’imaginait pas mettre sa vie en péril.

 

Liberté, éducation, débat

Que la liberté d’expression soit préservée.

Que les professeurs continuent d’éduquer les enfants en leur apprenant le respect de la différence.

Que le débat constructif anime les femmes et les hommes de ce monde.

 

Un professeur peut très bien expliquer « Mein Kampf » sans pour autant adhérer aux thèses nazies. Bien au contraire, c’est en analysant les idées développées dans le livre que l’on peut faire comprendre où les concepts extrémistes conduisent l’humanité.

 

À nous de saisir toutes les occasions pour faire preuve de pédagogie.

 

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

« Les beaux esprits se rencontrent. » Voltaire

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Un siècle de sacrifices pour quel résultat ?

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Depuis 1919, des hommes et des femmes ont risqué leur vie pour faire avancer des technologies.

Un exemple remarquable : le constructeur Latécoère conçoit – après 1918 - le projet de relier par les airs la France à l’Amérique du Sud. Avec des appareils rachetés aux surplus de guerre à un seul moteur, volant à 160 kilomètres à l’heure, on se dirige à vue avec pour tout équipement une boussole.

Joseph Kessel exploit performance légende
L'Aéropostale

Cent hommes perdent la vie sur cette ligne de l’Aéropostale devenue légendaire.

 

Au-dessus de la ligne du désert

En 1929, le grand reporter Joseph Kessel[1]se voit proposer un vol au-dessus du désert au départ de Casablanca. Il était entendu qu’il publierait ses impressions.

Son pilote, Émile Lécrivain, mourut dans le vol suivant. Joseph Kessel sait au décollage que leur avion au-dessus des régions désertiques est aveugle, muni d’un seul moteur – peu sûr - qui ne peut tenir que cinq ou six heures.

 

Expérience unique à l’arrivée

À l’atterrissage, il trouve deux mécanos dont l’attitude, les gestes, l’aisance de la parole montrent que le désert les a dépouillés de toute ambition, de servilité, de gêne. Le désert leur avait fait comprendre ou, mieux, sentir que tout homme, pourvu qu’il soit courageux au travail comme au danger, en vaut n’importe quel autre et que seule la vie faussée des villes permet aux pleutres et aux inutiles d’en imposer à de meilleurs qu’eux.

 

Sachons reconnaître le travail fourni par nos ancêtres pour améliorer notre quotidien. Soyons à la hauteur de leurs sacrifices.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

« Personne au monde n'était aussi riche qu'eux, justement parce qu'ils ne possédaient rien et ne désiraient pas davantage. »in Le Lion de Joseph Kessel.

académicien grand reporter
Joseph Kessel

 

 

 

[1]Engagé volontaire comme aviateur pendant la Première Guerre mondiale, il tire de cette expérience humaine son premier grand succès littéraire, L'Équipage, publié à 25 ans.

 

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