Quand l’Église étouffe la vérité

Les victimes de l’abbé Pierre s’interrogent sur le traitement judiciaire de cette triste affaire. Les familles des élèves du collège lycée Notre-Dame de Bétharram ne comprennent pas le manque de réactivité des responsables politiques…

L’Église catholique, pilier spirituel pour des millions de fidèles, se retrouve régulièrement éclaboussée par des scandales à connotation sexuelle. Ces affaires, allant des agressions sexuelles sur mineurs aux abus de pouvoir sur des adultes, sont souvent étouffées en interne, loin des projecteurs médiatiques.

Cette omerta contraste avec le traitement réservé à d’autres affaires, moins graves, mais plus "vendeuses" pour la presse.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette ambiguïté. D’une part, la hiérarchie ecclésiastique cherche à protéger son image et à éviter de ternir la réputation de l’institution. D’autre part, certaines victimes, souvent vulnérables et dépendantes de l’Église, hésitent à témoigner par peur de représailles ou de stigmatisation.

Le poids de l’histoire et la complexité des relations de pouvoir au sein de l’Église peuvent également entraver la transparence et la justice. Il est crucial de reconnaître que ces affaires ne sont pas de simples "faits divers", mais des atteintes graves à la dignité humaine et à la confiance des fidèles.

Il est impératif de briser le silence et d’exiger des comptes de la part de l’institution ecclésiastique. La vérité et la justice doivent l’emporter sur la protection de l’image de marque, afin de permettre aux victimes de se reconstruire et de mettre l’Église face à ses obligations morales.

Christian DECHARTRES - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr