Lire pour respirer, lire pour penser

La liberté d’expression est à la pensée ce que l’oxygène est au corps. Sans elle, l’esprit s’asphyxie, les idées s’étiolent, et l’intelligence s’appauvrit. Mais pour s’exprimer librement, encore faut-il nourrir sa réflexion, élargir son horizon, aiguiser son regard. Et quoi de plus essentiel pour cela que la lecture ?

Lire, c’est ouvrir une fenêtre sur le monde,

C’est absorber d’autres idées, d’autres visions, d’autres vérités. C’est dialoguer avec des esprits d’hier et d’aujourd’hui, confronter son jugement, apprendre à nuancer, à comprendre avant de répondre. Chaque livre est une bouffée d’air qui alimente la pensée, qui lui donne matière à s’exercer et à se fortifier.

L’histoire nous l’enseigne :

Les régimes autoritaires ont toujours cherché à museler la liberté d’expression en brûlant les livres, en interdisant certains auteurs, en verrouillant la diffusion des idées. Car un peuple qui lit est un peuple qui réfléchit, qui interroge, qui résiste aux dogmes et aux vérités imposées. À l’inverse, une société qui ne lit plus s’expose au repli, à la pensée unique, à l’érosion du débat.

Aujourd’hui, la lecture est parfois perçue comme un loisir secondaire, concurrencée par le flux rapide et souvent superficiel des écrans. Pourtant, elle reste l’un des derniers refuges où l’on peut encore prendre le temps de penser, d’éprouver, de questionner. Lire, c’est respirer librement, c’est s’armer contre l’ignorance et l’intolérance, c’est donner à son esprit l’oxygène dont il a besoin pour s’exprimer pleinement.

Alors lisons, pour que nos mots aient du souffle, pour que nos idées ne tournent pas en rond, pour que la liberté d’expression ne devienne pas un droit vidé de sa substance.

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr