Que nous promet le projet de loi ?
- La nouvelle loi faciliterait les licenciements en cas de transfert d’entreprise
- Les dommages et intérêts baisseraient en cas de licenciement injustifié
- Les indemnités baisseraient également pour les malades et accidentés licenciés
Est-ce le progrès social dont nous avons tant besoin ?
- En cas de licenciement illégal, l’indemnité serait plafonnée à 15 mois de salaire
- Un plan social serait possible sans difficultés économiques
Est-ce la modernité dont beaucoup se réclament ?
Les 11 heures de repos obligatoires par tranches de 24 heures pourraient être fractionnées
Les temps d’astreintes pourraient être décomptés des temps de repos
- Par simple accord, on peut passer de 10 heures à 12 heures de travail par jour.
- Un simple accord d’entreprise suffit pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées.
- Après un accord, un salarié peut être licencié s’il refuse le changement
Danger : qui va signer ces accords dans les petites entreprises ? Soyons réalistes, des jeunes célibataires sans charge de famille - prêts à tout fracturer pour de la promotion - sont prêts à signer. C’est juste une réalité.
Mesurons ensemble les conséquences sociales pour nombre de familles si de tels accords étaient instaurés. La souffrance au travail est déjà une réalité cruelle (j’ai hélas de nombreux exemples concrets) ; n’aggravons pas cette situation qui demande à l’inverse des mesures pour protéger les salariés. Protéger la santé physique et morale de l’employé est un devoir du chef d’entreprise.
On ne peut pas sacrifier – à ce point - la protection sociale sur l’autel de cette modernité mise à toutes les sauces. Protégeons les salariés et les entrepreneurs ; les deux ensemble. Pour cela, le socle social doit subsister. Par expérience, les accords « locaux » sont dangereux pour les salariés et leurs familles. Ils sont signés sous la pression ; sur le long terme, ils se révèlent dommageables.
http://cd-lmdp.over-blog.fr/2015/04/le-salarie-ressource-humaine-ou-charge.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_twitter&utm_campaign=_ob_sharebar
La précarité vécue dans certains pays – pour faire baisser le taux de chômage - n’est pas enviable et ne doit en aucun cas servir d’exemple.
Christian Dechartres – écrivain public – « Le Mot de Passe » - http://www.cd-lmdp.fr - 06 11 48 77 63
Observateur des drames sociaux
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