Écrire votre récit de vie avec vous, pour vous, éditer votre livre, c'est la passion que je veux partager avec vous. Si vous avez déjà écrit, je peux vous aider à corriger, à reformuler. Agissons pour avancer ensemble.
La fracture numérique touche un nombre croissant de nos concitoyens.
Privés d'informations
Il y a de cela une dizaine d’années, mes clients recevaient encore les décomptes de pension, les factures, les courriers des administrations.
Ils étaient en mesure de visualiser leurs « affaires » ; même s’ils avaient besoin d’aide, ils pouvaient expliquer l’objet de leurs difficultés, documents à l’appui.
Maintenant, tout est virtuel. « Connectez-vous au site… ; envoyer votre réclamation à l’adresse mail… ; créez votre compte pour bénéficier… »
Téléphone indispensable
Je vois de plus en plus de personnes qui décrochent. La fracture numérique prive nombre de personnes âgées de la gestion de leurs affaires.
Pour la moindre démarche, il faut un téléphone portable et/ou un ordinateur. Les familles les plus pauvres n’ont pas le budget pour, l’accès à Internet n’est pas possible partout, se perdre dans le dédale de certaines procédures dégoûte à jamais quantité de Français.
Pas de limites à le bêtise
Le cas le plus révélateur rencontré en clientèle : un monsieur me montre le courrier d’un notaire ; il y était dit « Vous trouverez les conditions… sur la clé USB jointe. » À 85 ans, il n’avait jamais touché un téléphone portable, encore moins un ordinateur. Son regard interrogateur me restera à jamais.
Combien - comme lui - se sentent délaissés par la société ?
Déjà, quelle est l’origine du mot « travail » ? C’est tripalium, instrument formé de trois pieux, sorte de chevalet qui servait à immobiliser les grands animaux ; puis on le trouva commode pour torturer. Le mot a vite acquis le sens de souffrance, que TRAVAIL conserve lorsqu’il s’agit de l’accouchement.
Travail = souffrance ?
Travailleuses, travailleurs, (!!!) vous êtes nombreux à associer le travail à la contrainte, à la privation de libertés, à l’usure. Coluche lançait : « le travail, c’est bien une maladie puisqu’on a inventé la médecine du travail. » Certes, pour beaucoup, le travail constitue une servitude. En revanche, d’aucuns prennent du plaisir dans l’exercice de leur activité. Ce privilège serait plutôt réservé à des professionnels créateurs, plus nombreux dans les catégories aisées.
L’idée négative du travail obère le quotidien
La simple idée d’être exploitée en allant travailler pour un patron met l’employé en situation défavorable. L’incompréhension née à travers des conflits successifs aiguise le sentiment d’exploitation justifié ou non. La femme ou l’homme qui travaille juste pour apporter de l’argent au foyer, pour faire bouillir la marmite - avec l’idée que le patron n’est pas assez généreux - ne peut pas s’épanouir.
Travailler pour toucher la retraite, un but motivant ?
Est-ce que quitter la vie professionnelle est une fin en soi ?
Les gens motivés par leur travail n’ont pas envie de le quitter. La rupture avec le monde actif se révèle parfois catastrophique. Dans un monde idéal, il serait profitable à chaque salarié de réduire son activité un peu plus chaque année quand le corps fatigue ; et que la retraite prenne petit à petit le pas sur le salaire. On pourrait envisager que sur une période de 10 ans on passe progressivement de 100 % salaire à 100 % retraite. J’ai bien dit dans un monde idéal ! Mais pourquoi pas l’imaginer ?
Actifs jusqu’à la mort
Les artistes, écrivains, journalistes de renom n’envisagent pas la retraite comme les salariés en usine. Leur travail, c’est toute leur vie. L’arrêter ? Ils n’y pensent pas. C’est le privilège des riches, diront certains. Pas toujours.
Retraite : se retirer de la vie active.
Ne plus être actif, moi-même, je ne me fais pas à cette idée. L’inactivité, c’est synonyme de glissement vers un monde obscur. Le contact, l’échange, la réflexion, la recherche de solutions, c’est le sens de ma vie.
Le mot « retraite » est associé – dans notre langue - à « abri », « asile », « refuge ». Pour cette raison, il peut faire peur.
Je souhaite néanmoins une belle retraite à ceux qui l’ont méritée après de longues années éprouvantes.