Retraite : lettre de Jean Aimarre au président de la République
Objet : les oubliés du système
Monsieur le Président,
Je me présente : Jean Aimarre, ancien travailleur handicapé. L’entreprise n’a rien entrepris pour modifier mes conditions de travail ; j’ai été « remercié » : licenciement – en 2013 - pour raisons médicales,
J’avais alors 58 ans. À cet âge - et avec les restrictions qui étaient les miennes -, retrouver un emploi relevait du défi.
Alors je me suis lancé dans une activité d’autoentrepreneur. Il m’a fallu travailler dur pour me recycler. Hélas, les revenus ne furent pas à la hauteur du travail fourni.
Les frais de déplacement, le coût d’un véhicule, les heures passées chez les clients pèsent lourd dans la trésorerie ; le résultat net est insuffisant.
À mes 62 ans – comme mes revenus étaient faibles -, j’ai demandé le versement de la retraite.
Mais j’ai validé trop peu de trimestres sur la période « autoentrepreneur » si bien que ma pension est très modeste, alors je continue à travailler et à payer des cotisations retraite. Or, ces versements ne me profitent pas. C’est injuste.
En France, nous sommes nombreux à sortir de l’emploi bien avant l’âge de la retraite et à chercher des solutions pour vivre dignement.
- Au-delà de 60 ans, une majorité de nos concitoyens ne parvient plus à travailler ; c’est un fait.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de mes sentiments désespérés.
Jean Aimarre, au nom de celles et ceux qui souffrent au travail