Vivre avec son temps : que cache cette expression ?

Henri est reconnu pour être un bon père de famille.

Il aime ses enfants. Que ne ferait-il pas pour eux ?

• Il les emmène au M.Do
• Il leur sert ce C.ca qu’ils aiment tant
• La dernière console accompagne les bambins jusqu’au coucher
• Les abonnements télé leur permettent de voir tous les programmes possibles et imaginables
• Henri vient d’acheter une Te.la. Oui, il faut être de son temps !
• Les achats en ligne sur Ama.on, c’est le pied ! Et les écrans ne manquent pas pour passer les commandes.

Le voisin Bernard vit comme un péquenot, aux dires des voisins.

Pensez donc, ses enfants n’ont même pas un écran à regarder ; ils n’ont que des livres et des jeux de société.

La famille consomme des légumes achetés chez les producteurs du secteur.

La voiture ? Elle a bientôt 12 ans - (marque étrangère fabriquée en France !), Bernard la fait entretenir chez le garagiste le plus proche.

La famille se rend régulièrement à la médiathèque, emprunte des livres et participe à des animations culturelles.

Pour l’achat d’ouvrages ? Promenade - découverte chez le libraire local.

• Henri est vu comme un homme de progrès qui va de l’avant alors que Bernard est considéré comme un perdant dans notre société.

Regardons de plus près :

• Henri n’achète que des produits étrangers ; aucun bénéfice pour les entreprises de son pays. La multiplication des écrans handicape le développement des enfants. Les passages au fast-food privent les bambins de l’apprentissage des saveurs et les prédestinent à la malbouffe.
• Bernard protège ses enfants en les orientant vers la lecture, en leur faisant découvrir des saveurs avec des produits locaux. La famille participe à des activités culturelles reconnues pour développer la sociabilité et l’apprentissage des jeunes.

Dans quel foyer les enfants ont-ils le meilleur avenir ? Quelle famille apporte la meilleure contribution à notre société ?

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr