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Ne dites pas…

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

 

Ne dites pas : je me trouve face à deux alternatives,

Mais dites : je me trouve face à une alternative, j’ai le choix de… ou de…, je me trouve en présence de deux éventualités.

 

Ne dites pas : je suis allé en bicyclette,

Mais dites : je suis allé à bicyclette.

Vous ne voyagez pas dans une bicyclette ; dans une voiture, oui. Je suis allé en voiture.

 

Ne dites pas : elle est maline. Une maline est une grande marée. Le féminin de l’adjectif malin, c’est maligne. Dites : elle est maligne.

 

Ne dites pas : je me rappelle de mes vacances à Cabourg. Dites : je me souviens de mes vacances… En revanche, je me rappelle très bien l’anecdote du… Je me rappelle mon enfance.

 

Ne dites pas : il est bon, voire même excellent. « Voire même » est un pléonasme. Voire a le sens de même. « Voire même » équivaut à « même même ». Dites : il est bon, voire excellent.

 

Partageons nos connaissances ; faisons progresser la maîtrise de la langue pour mieux communiquer.

 

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr - http://cd-lmdp.fr

 

« Ignorance est mère de tous les maux. »

François Rabelais

 

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Emmener ou apporter ? On fait le point

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Les fautes de français ne sont pas l’apanage des cancres. Les propos tenus sur les plateaux de radio ou de télé peuvent parfois heurter les oreilles sensibles aux dérives sémantiques.

 

Les mots Emmener et Apporter/Emporter font l’objet d’utilisations particulièrement fautives.

 

Comment doit-on employer ces deux mots aux sens différents ? Faisons le point :

 

Emmener :

C’est mener quelqu’un avec soi.

On emmène des personnes ou des animaux.

J’emmène mes parents à leur maison de campagne ; nous en profitons pour emmener le jeune labrador avec nous.

 

Apporter/Emporter :

C’est prendre et déplacer avec soi des objets, des choses.

J’apporte les tables à mes parents (je les déplace et je les remets au destinataire). J’en profite pour emporter des bagages avec moi (je les déplace avec moi).

 

En résumé :

J’emmène mon frère à la visite médicale ; nous prenons soin d’apporter son dossier radiologique au médecin.

Nous emmenons chaque matin les enfants à l’école, ils emportent leurs livres dans leur sac.

 

* Le bon usage des mots rend la discussion agréable, les idées s’expriment clairement avec les bons vocables.

 

La lecture et l’écriture contribuent largement à l’enrichissement du vocabulaire. Donnons envie aux jeunes de découvrir les richesses de notre langue.

 

  • Quand vous emmenez votre belle-mère en vacances, n’oubliez pas d’emporter un bon livre avec vous.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr – www.cd-lmdp.fr

 

 

Pour contribuer à l’enrichissement des échanges.

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Faire avaler des énormités, de plus en plus facile

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

 

Il faut relire ce passage de 1984 ; Orwell écrit une scène dans laquelle des gens peuvent avaler et cautionner des théories monstrueuses développées par un parti politique.

 

« En causant avec elle, Winston se rendit compte à quel point il était facile de présenter l’apparence de l’orthodoxie sans avoir la moindre notion de ce que signifiait l’orthodoxie.

Dans un sens, c’est sur les gens incapables de la comprendre que la vision du monde qu’avait le parti s’imposait avec le plus de succès.

On pouvait leur faire accepter les violations les plus flagrantes de la réalité parce qu’ils ne saisissaient jamais entièrement l’énormité de ce qui leur était demandé et n’étaient pas suffisamment intéressés par les événements publics pour remarquer ce qui se passait.

Par manque de compréhension, ils restaient sains. Ils avalaient simplement tout, et ce qu’ils avalaient ne leur faisait aucun mal, car cela ne laissait en eux aucun résidu, exactement comme un grain de blé, qui passe dans le corps d’un oiseau sans être digéré. »

 

Observons - en 2020 - autour de nous nos concitoyens qui font preuve de xénophobie, de rejet des gens différents. Étudions comment ils cautionnent des propos abjects.

C’est fou comme de nombreux passages de la dystopie de George Orwell résonnent dans notre société de 2020.

 

http://cd-lmdp.over-blog.fr/2020/01/orwell-prevoyait-deja-nos-comportements-dans-sa-dystopie-1984.html

 

Plus les Français sont incapables de comprendre le monde, plus ils croient en des théories extrêmes. L’appauvrissement de notre langue et la baisse de niveau en français contribuent à ce processus dangereux pour notre démocratie.

Il nous faut rester vigilants et faire preuve de pédagogie en toutes circonstances. Menons une chasse sans merci aux fake news (fausses informations) et aux deepfakes (truquages de vidéos).

 

Christian Dechartres – écrivain public – « Le Mot de Passe » - http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

« Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d’ennui. » Anatole France

 

 

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Conjuguer plaisir et apprentissage

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Certains verbes nous donnent du fil à retordre. Amusons-nous à les conjuguer, juste pour le plaisir :

 

J’acquiers chaque jour un peu plus de savoir en lisant.

J’acquérais des connaissances avec mon instituteur génial.

J’acquerrai encore plus de savoir quand j’aurai le temps de lire davantage.

J’acquerrais plus de compétences si je pouvais aller à la bibliothèque tous les jours.

 

Je vaincs mes peurs de l’orthographe en lisant.

Je vainquais déjà cette appréhension quand mon instituteur me donnait des « ficelles » pour retenir les règles de français.

Je vaincrai d’autres peurs dans ma vie.

Je vaincrais des armées entières avec de la confiance.

 

Ce bambou croît à vue d’œil.

La menthe croissait rapidement au soleil.

L’eucalyptus croîtra mieux une fois planté en bord de mer.

Le papyrus croîtrait mieux en milieu semi-aquatique.

 

Nous résolvons ce jour un problème important.

Nous résolvions l’année passée des questions cruciales.

Nous en résoudrons encore dans les prochains jours.

Nous en résoudrions davantage si nous savions négocier.

 

Nous teignons chaque jour des étoffes en rouge vif.

Nous teignions autrefois avec de la terre.

Nous teindrons demain avec de nouveaux produits.

Nous teindrions mieux si nous avions de meilleurs tissus.

 

L’eau bout dans la casserole.

Elle bouillait déjà bien sur ma gazinière.

Elle bouillira encore mieux sur ma nouvelle plaque.

Elle bouillirait plus vite avec l’induction.

 

Je m’assois sur un tabouret.

Je m’assoyais souvent sur une chaise.

Je m’assoirai plus souvent avec l’âge.

Je m’assoirais bien sur ce beau fauteuil en cuir.

 

À vous d’essayer à la 3e personne du pluriel, à la 2e personne du singulier. Comme il vous plaît. La langue est un jeu magnifique. Avec l’habitude, nous y prenons du plaisir.

 

« Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. » Jean Cocteau

 

Christian Dechartres – écrivain public – www.cd-lmdp.fr - http://cd-lmdp.over-blog.fr/

 

L’estime de soi ne se conjugue pas au conditionnel.

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