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Orthographe, la chute libre. Réagir

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

 

Le niveau des écoliers en orthographe baisse de façon vertigineuse. Ils auraient pris deux années scolaires de retard en vingt ans. Le nombre de fautes ne cesse d’augmenter sur une dictée type. À chaque décennie, le nombre d’élèves en difficulté avec l’orthographe double.

 

Les correcteurs professionnels - pour l’édition - vivent mal de leur métier. Des magazines mettent fin à des contrats avec les relecteurs-correcteurs ; ils sont pourtant les remparts contre les fautes et les coquilles dans les pages publiées.

C’est bien la preuve que la bonne orthographe n’est plus de mise.

 

Les fautes de français sur les plateaux télé ou dans les studios des radios sont légion. Si elles n’avaient pas de conséquences, il n’y aurait pas lieu de s’alarmer. Mais les lapsus, les solécismes, les barbarismes créent des confusions, des incompréhensions qui abaissent le niveau des débats au fil du temps. Or, nous avons bien besoin de l’élever.

Quelques exemples de mots et de tournures qui font l’objet de fautes fréquentes :

 

* Malgré - Bien que :

Malgré les intempéries, il prend la route.

Bien que le temps soit menaçant, il part.

 

* Après que : suivi de l’indicatif ; le subjonctif est le temps du doute. Or, l’action est connue après que… Plus de place pour l’incertitude.

 

* S’avérer : c’est être reconnu comme vrai. Les faits se sont avérés. S’avérer faux est un non-sens !

 

* Soi-disant : l’emploi fautif de soit-disant est fréquent.

 

* « Quoi que » versus « quoique » :

- Quoique tu maîtrises bien le sujet, tu dois réviser.

Quoique peut être remplacé par bien que.

- Quoi qu’il décide, il se trompe.

Quoi que peut être remplacé par quelle que soit la chose qu’il.

 

* Emmener - Emporter

 

J’emmène mes parents en vacances ; j’emmène mon chien dans la forêt.

Mais, j’emporte mes valises.

Emmener, c’est mener avec soi une personne ou un animal, mais on emporte un objet.

 

Cette faute est récurrente !

 

* Je me rappelle mon premier jour à l’école ; mais je me souviens de mon accident.

 

* Ces petits sont fatigants. Ils crient beaucoup, fatiguant leurs parents.

 

* Les accords : ils sont indispensables à la compréhension d’une phrase.

Exemple :

1. Le salarié trie les enveloppes et les timbre.

2. Le salarié trie les enveloppes et les timbres.

D’un point de vue orthographique, les deux phrases sont correctes ; grâce à l’accord, nous comprenons l’action réalisée dans les deux cas.

 

Maîtriser l’orthographe - à l’écrit comme à l’oral -, c’est d’abord respecter l’autre, mais c’est surtout contribuer à une meilleure communication. Pour se comprendre, il faut parler la même langue et la maîtriser.

 

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

« L’orthographe est de respect ; c’est une sorte de politesse. » Alain

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Ne dites pas…

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

 

Ne dites pas : je me trouve face à deux alternatives,

Mais dites : je me trouve face à une alternative, j’ai le choix de… ou de…, je me trouve en présence de deux éventualités.

 

Ne dites pas : je suis allé en bicyclette,

Mais dites : je suis allé à bicyclette.

Vous ne voyagez pas dans une bicyclette ; dans une voiture, oui. Je suis allé en voiture.

 

Ne dites pas : elle est maline. Une maline est une grande marée. Le féminin de l’adjectif malin, c’est maligne. Dites : elle est maligne.

 

Ne dites pas : je me rappelle de mes vacances à Cabourg. Dites : je me souviens de mes vacances… En revanche, je me rappelle très bien l’anecdote du… Je me rappelle mon enfance.

 

Ne dites pas : il est bon, voire même excellent. « Voire même » est un pléonasme. Voire a le sens de même. « Voire même » équivaut à « même même ». Dites : il est bon, voire excellent.

 

Partageons nos connaissances ; faisons progresser la maîtrise de la langue pour mieux communiquer.

 

Christian Dechartres - écrivain public - http://cd-lmdp.over-blog.fr - http://cd-lmdp.fr

 

« Ignorance est mère de tous les maux. »

François Rabelais

 

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Soupçon avéré : couac sémantique du ministre Castaner

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Le « soupçon avéré » du ministre Castaner aura déclenché une tempête politico-médiatique dont on se serait bien passé. Que voulait-il vraiment envoyer comme message en lançant ces propos ? Analysons les deux mots employés ensemble :

 

Soupçonner, c’est avoir une opinion, une présomption désavantageuse, mais incertaine et mêlée de doute.

 

Avéré : Reconnu vrai, établi comme sûr et certain.

 

Si un soupçon est avéré, c’est que l’on est certain d’avoir une opinion incertaine à l’égard d’une personne. Nous sommes toujours dans un sentiment de doute.

 

En aucun cas, le sentiment avéré de doute à l’égard d’un individu ne peut signifier qu’il est coupable d’un quelconque délit.

 

Le ministre de l’Intérieur – en prononçant cette phrase malheureuse – se rend coupable d’antinomie, de conflit dialectique.

Personne ne peut la comprendre, cela a pour conséquence désastreuse que chacun l’interprète avec ses capacités à saisir les finesses de la langue. D’aucuns en profitent pour lui donner un sens qu’elle ne revêt pas.

 

Les bourdes sémantiques par défaut de maîtrise de la langue sont hélas légion et nous entraînent dans des débats stériles. Les Français ne se comprennent plus quand les « élites » enchaînent les balourdises. À chaque fois, le climat social s’alourdit un peu plus.

 

Mesdames, Messieurs, prenez le temps de vérifier le sens de vos propos. Les Français sont en droit d’attendre le meilleur de leurs dirigeants.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr

Observateur de la « comédie humaine »

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Les Français solidaires ? Pas si sûr.

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Nos restaurants, avec leurs cuisiniers français, ont baissé le rideau pour une durée indéterminée à ce jour. Faillites à l’horizon. Pendant ce temps, le roi de la malbouffe sert dans ses drives des clients toujours aussi fidèles ! Des Français font la queue pour du coca, des burgers, des frites assorties de sauces, de sucre, et d’additifs suspects !

 

Nos libraires – déjà à la peine dans un secteur en difficulté – ne pouvaient plus vendre leurs livres. Pendant ce temps, l’homme le plus riche de la planète – par son entreprise Amazon – réalisait des bénéfices comme jamais.

 

Les Américains ont réussi le tour de force de laver le cerveau d’un grand nombre de Français qui ne comprennent même plus qu’ils engraissent les milliardaires d’Outre-Atlantique.

 

C’est le moment ou jamais de faire bloc, de privilégier nos entreprises françaises pendant cette crise sanitaire. Et d’aucuns n’hésitent pas à donner leur argent aux plus fortunés de cette planète.

Si une part des Français n’a pas un comportement « patriotique » - au sens noble du terme -, pendant la pandémie, qu’en sera-t-il après ?

 

Le lavage du cerveau est une forme de manipulation mentale. Il regroupe des procédés qui agissent pour reconditionner le libre arbitre. Nombre de consommateurs cèdent aux sirènes de la société consuméristes en toute inconscience. Les plus vulnérables, les moins cultivés en sont les premières victimes.

  • Que les plus avertis travaillent à informer en priorité les jeunes. Les habitudes prises dans l’enfance ont la vie dure.

 

Christian Dechartres – écrivain public – « Le Mot de Passe » - http://cd-lmdp.over-blog.fr

Observateur de la comédie humaine.

 

« Quand l’achat et la vente sont contrôlés par la législation, les premières choses qui s’achètent et se vendent sont les législateurs. » O’Rourke

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Référendum : à manier avec prudence

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Référendum : procédure qui permet de consulter directement les électeurs sur une question ou un texte. Il peut être de portée nationale ou locale.

 

Sur le fond, un formidable outil démocratique

Le référendum constitue un instrument de "démocratie directe" puisqu’il permet au peuple d’intervenir directement dans la conduite de certains domaines de la politique nationale ou locale. Utilisé à cette fin, le référendum permet de donner la parole aux citoyens. On pourrait n’y voir que des avantages.

 

Répondre à la question posée

Si les électeurs répondent à la question posée, sans autre arrière-pensée, le référendum remplit pleinement son rôle d’expression populaire.

Mais, tout en gardant son objet principal, il peut être détourné et servir de plébiscite ou de vote sanction à l’encontre du pouvoir en place. Et c’est bien là tout le danger du référendum.

 

Comment voteraient les Français ?

Interrogez aujourd’hui nos concitoyens sur un grand sujet de société, par référendum. Qu’adviendra-t-il ? Plus de 30 % des électeurs glisseront un bulletin sanction à l’égard du pouvoir en place.

Inévitablement, la finalité de la procédure de consultation serait dévoyée.

 

En conclusion

De grandes avancées sociétales obtenues par Simone Veil ou Robert Badinter pourraient être remises en cause par un référendum détourné de sa vocation. Ce bel outil démocratique est à manipuler avec les plus grandes précautions.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr – www.cd-lmdp.fr

 

« Un référendum c'est une excitation nationale où on met tout dans le pot. On pose une question, les gens s'en posent d'autres et viennent voter en fonction de raisons qui n'ont plus rien à voir avec la question. », Michel Rocard.

 

 

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Emmener ou apporter ? On fait le point

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Les fautes de français ne sont pas l’apanage des cancres. Les propos tenus sur les plateaux de radio ou de télé peuvent parfois heurter les oreilles sensibles aux dérives sémantiques.

 

Les mots Emmener et Apporter/Emporter font l’objet d’utilisations particulièrement fautives.

 

Comment doit-on employer ces deux mots aux sens différents ? Faisons le point :

 

Emmener :

C’est mener quelqu’un avec soi.

On emmène des personnes ou des animaux.

J’emmène mes parents à leur maison de campagne ; nous en profitons pour emmener le jeune labrador avec nous.

 

Apporter/Emporter :

C’est prendre et déplacer avec soi des objets, des choses.

J’apporte les tables à mes parents (je les déplace et je les remets au destinataire). J’en profite pour emporter des bagages avec moi (je les déplace avec moi).

 

En résumé :

J’emmène mon frère à la visite médicale ; nous prenons soin d’apporter son dossier radiologique au médecin.

Nous emmenons chaque matin les enfants à l’école, ils emportent leurs livres dans leur sac.

 

* Le bon usage des mots rend la discussion agréable, les idées s’expriment clairement avec les bons vocables.

 

La lecture et l’écriture contribuent largement à l’enrichissement du vocabulaire. Donnons envie aux jeunes de découvrir les richesses de notre langue.

 

  • Quand vous emmenez votre belle-mère en vacances, n’oubliez pas d’emporter un bon livre avec vous.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr – www.cd-lmdp.fr

 

 

Pour contribuer à l’enrichissement des échanges.

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Devoirs de vacances : révisions ludiques

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Pendant ces journées chaudes de farniente, notre cerveau a toujours besoin d’oxygène et… d’exercices.

Voici deux minutes de révisions :

 

  • Je vais à bicyclette ou à cheval. En revanche, je vais en avion ou en voiture (je suis à l’intérieur).
  • Je cause avec mes voisins, mais je parle à ma voisine. Lorsque je cause, j’entretiens une conversation ponctuée d’échanges. Quand je parle à une personne, je m’adresse à elle, pas à une autre.
  • Il se montre de façon qu’on le remarque (et non de façon à ce que).
  • On se rappelle une chose, mais on se souvient d’une chose.
  • L’acceptation, c’est le fait d’accepter. L’acceptiond’un mot, c’est son sens.
  • Agonir, c’est injurier ; agoniser, c’est être proche de la mort.
  • La conjecture, c’est l’hypothèse ; la conjoncture, c’est la situation.
  • Élucider, c’est résoudre, clarifier ; éluder, c’est éviter.
  • Perpétrer, c’est commettre ; perpétuer, c’est faire durer.
  • Sur les couleurs : - les tomates vertessont devenues rouges. – Elle avait des yeux noisette, lui des yeux marron. Elle porte souvent des foulardsorange. Lorsque la couleur est exprimée par une plante, un minéral, un métal… ce nom reste invariable en genre et en nombre.
  • Naguère : savez-vous que cet adverbe signifie il y a peu de temps ?

 

Bonnes vacances.

 

Christian Dechartres – écrivain public – http://cd-lmdp.over-blog.fr

 

"L'orthographe est de respect, c'est une sorte de politesse." Alain 

 

Pour partager de beaux textes ;

Pour écrire votre histoire ensemble ;

Pour jouer avec les beaux mots de notre langue.

 

 

 

 

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Pour la fête de la lecture : « Propos sur l’éducation » Alain

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

En cette journée de la fête de la lecture, je n’ai pas résisté à l’envie de vous faire partager un passage du « Propos sur l’éducation d’Alain. Sur la méthode de lecture, il est remarquable.

Savoir lire, ce n'est pas seulement connaître les lettres et faire sonner les assemblages de lettres. C'est aller vite, c'est explorer d'un coup d’œil la phrase entière ; c'est reconnaître les mots à leur gréement, comme le matelot reconnaît les navires. C'est négliger ce qui va de soi, et sauter à la difficulté principale, comme font si bien ceux qui savent lire la musique.

Or, cette allure vive, qui n'est pas sans risques, mais où l'on trouve le plaisir de deviner, n'est pas celle de l'écolier qui a le nez sur son livre, et qui suit du doigt une syllabe après l’autre. A ce pénible travail d'épeler, l'attention s'endort. Il faudrait lire vite ; mais on tomberait dans le bredouillement. Il existe des méthodes ingénieuses qui ont pour fin de faire reconnaître les lettres ; mais la difficulté n’est point à reconnaître les lettres. Je ne crois pas qu'on ait cherché quelque méthode qui éveille l'esprit d'ensemble et qui délivre d’épeler.

Les mieux doués y viennent tout seuls ; il y faudrait amener les autres, qui souvent, je le parie, sont retardés par un scrupule, par une défiance à l'égard d'eux-mêmes ; ils lisent comme on bêche ; une motte de terre après l'autre, et tout l’esprit est au tranchant de la pelle. Or, je suis assuré que le courageux garçon qui arrache ainsi une syllabe après l'autre peut défricher toute la Bible sans faire aucun progrès. Le pas du métier est toujours lent ; il ne vaut rien ici.

Pas à pas on va loin ; mais quand on lit, !'important n'est pas d'arriver au bout de la ligne ; il faut y courir d'abord et revenir. La vertu qui travaille n’est pas la même que celle qui lit.

 

Christian Dechartres – écrivain public – www.cd-lmdp

 

Allez nombreux dans les bibliothèques lire et faire lire.

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Si nous sommes encore Français, c'est aussi grâce à eux

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

Le blanchiment des troupes coloniales reste un pan de notre histoire peu connu.
Sans doute parce qu'il est peu glorieux.
Durant la première guerre mondiale, ces pauvres soldats africains périssaient dans les tranchées quand ils ne mourraient pas lors des assauts.
On réservait aux Africains le sale travail. Ils constituaient la chair à canon idéale.
Un traitement inhumain, honteux
Lors de la seconde guerre mondiale, on les utilise aussi comme de la chair à canons, mais on ne souhaite pas trop les montrer. En Italie, les alliés sont bloqués ; ils font appel aux tirailleurs africains pour se tirer d'un mauvais pas. Succès.
Les Africains ont contribué à la lutte contre le nazisme jusqu'à la frontière allemande. De nombreux soldats africains n'avaient même pas de chaussures en arrivant dans les monts alsaciens. Traitement indigne.
Pour filer en Allemagne, quand la victoire se profila, le commandement décida le blanchiment des troupes coloniales. On retirait les hommes noirs pour les remplacer par des blancs. Principe odieux.
N'oublions pas ces sacrifices
Ces malheureux soldats africains étaient traités comme des hommes de second rang. On les utilisait pour les tâches ingrates, mais on s'en débarrassait quand les caméras allaient filmer la victoire.
Les Français d'aujourd'hui leur doivent la liberté si chèrement acquise.
Ayons une pensée pour ces braves soldats sacrifiés dans l'ombre.
Français de métropole, nous leur devons beaucoup.

Christian Dechartres - écrivain public - http://www.cd-lmdp.fr

Pour que la vérité soit dite

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Peut-on encore croire en notre école ?

Publié le par Christian Dechartres, cd-lmdp

L’école de jadis construisait des petits Français,

L’école nous racontait l’histoire, la morale.

Le maître nous apprenait nos origines,

Le maître nous faisait aimer le français.

Nos parents suivaient les conseils du maître,

Nos parents parachevaient l’éducation de l’école.

Aujourd’hui, les enfants effraient le maître,

Aujourd’hui, les parents soutiennent les enfants.

Demain, ces enfants ne reconnaîtront plus de maître,

Demain, ils régneront sur un monde vidé de son sens.

Des soldats noirs, blancs, beurs sont morts pour notre patrie,

Ces soldats catholiques, juifs, musulmans ont-ils été sacrifiés en vain ?

Avec nos enfants et leurs maîtres, revenons à des valeurs civiques,

Avec nos enfants et leurs maîtres, renouons les liens sociaux.

Christian Dechartres – www.cd-lmdp.fr

Pour faire renaître l’espoir

Pour que nos enfants puissent rêver.

Après le pain, l'éducation est le premier besoin d'un peuple.

Danton

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