Écrire votre récit de vie avec vous, pour vous, éditer votre livre, c'est la passion que je veux partager avec vous. Si vous avez déjà écrit, je peux vous aider à corriger, à reformuler. Agissons pour avancer ensemble.
À l’heure de la campagne pour la présidentielle, revenons sur le concept de démocratie.
C’est la doctrine politique d’après laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens; c’est une organisation politique, souvent la république, dans laquelle les citoyens exercent cette souveraineté.
La démocratie repose sur le respect de la liberté et de l’égalité des citoyens.
La Démocratie directe : c’est celle où le peuple exerce directement sa souveraineté.
La Démocratie représentative : c’est celle où le peuple élit des représentants.
On compte des démocraties libérales, des démocraties autoritaires…
La République française est caractérisée par des symboles comme
Sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité » qui en représente les valeurs,
Le drapeau,
L’hymne
Et le buste de Marianne.
Il est dit que le gouvernement œuvre dans l’intérêt de tous.
Référendum : procédure qui permet de consulter directement les électeurs sur une question ou un texte. Il peut être de portée nationale ou locale.
Sur le fond, un formidable outil démocratique
Le référendum constitue un instrument de "démocratie directe" puisqu’il permet au peuple d’intervenir directement dans la conduite de certains domaines de la politique nationale ou locale. Utilisé à cette fin, le référendum permet de donner la parole aux citoyens. On pourrait n’y voir que des avantages.
Répondre à la question posée
Si les électeurs répondent à la question posée, sans autre arrière-pensée, le référendum remplit pleinement son rôle d’expression populaire.
Mais, tout en gardant son objet principal, il peut être détourné et servir de plébiscite ou de vote sanction à l’encontre du pouvoir en place. Et c’est bien là tout le danger du référendum.
Comment voteraient les Français ?
Interrogez aujourd’hui nos concitoyens sur un grand sujet de société, par référendum. Qu’adviendra-t-il ? Plus de 30 % des électeurs glisseront un bulletin sanction à l’égard du pouvoir en place.
Inévitablement, la finalité de la procédure de consultation serait dévoyée.
En conclusion
De grandes avancées sociétales obtenues par Simone Veil ou Robert Badinter pourraient être remises en cause par un référendum détourné de sa vocation. Ce bel outil démocratique est à manipuler avec les plus grandes précautions.
« Un référendum c'est une excitation nationale où on met tout dans le pot. On pose une question, les gens s'en posent d'autres et viennent voter en fonction de raisons qui n'ont plus rien à voir avec la question. », Michel Rocard.
L’incipit du « temps de l’espérance » donne le ton :
La grisaille du petit matin commence seulement à frotter les rues de sa cendre bleutée. Mais déjà, puissant et monotone comme un bruit d’élément, venu des faubourgs et de la banlieue, des quartiers populeux et des quartiers de luxe, monte vers le parcours triomphal le piétinement de la foule en marche.
Ils ne seront pas au premier rang, ceux-là qui, pourtant, se sont levés avant l’aube. D’autres, plus enthousiastes et plus passionnés, gardent leur place depuis la veille.
J’ai vu des vieilles femmes, des enfants, dimanche soir, roulés dans des sacs, dans des couvertures, sur le bord de l’avenue des Champs-Élysées, tandis que Paris allait, vers le cénotaphe, rendre hommage aux morts. Ces gens trouvaient qu’il valait la peine de passer une nuit à la dure, par cette veillée d’allégresse, afin de mieux voir ceux qui en avaient tant passé dans la boue et l’angoisse, au petit poste et dans la sape.
Le ciel brumeux s’éclaircit lentement. Il faut une voûte glorieuse à ce jour glorieux. Et la pâte humaine enfle de plus en plus, déborde les trottoirs, bloque les rues, envahit tout.
C’est comme une nuée immense de visages et de corps ; impossible de distinguer non seulement les individus, mais des blocs même d’individus, C’est une nappe vivante, frémissante, infranchissable, indescriptible, qui s’agite, qui attend et qui aime.
Sous la plume du grand Joseph Kessel, nous ressentons l’émotion de la foule – certains sont venus la veille – pour rendre un hommage appuyé aux poilus.
S’inspirer du respect que nous inspirent ces premiers paragraphes
Dans la semaine qui a précédé le centième anniversaire de l’armistice de 1918, le président de la République a rendu hommage à une jeune génération décimée par la folie humaine. Il voulait marquer les esprits et travailler pour la paix. À chacune de ses étapes, il fut interpellé sur… Le prix de l’essence.
Toutes les revendications sont à prendre en compte. Mais les livrer lors de commémorations, sur des lieux empreints d’émotion, c’est faire preuve d’un déni de l’Histoire, c’est déplacé.
Dans les semaines qui suivirent, l’Arc de Triomphe fut l’objet de vandalisme. J’en ai pleuré.
Arc de Triomphe
Relisons Le temps de l’espérancede Joseph Kessel. Communiquons ensemble les valeurs de respect, les valeurs de la République et de la démocratie. Pensons aux sacrifices de nos grands-parents ; œuvrons pour la paix et le dialogue. Relire à ce sujet : http://cd-lmdp.over-blog.fr/2019/01/un-siecle-de-sacrifices-pour-quel-resultat.html
Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé, c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés.(Questions contemporaines de la manière d’écrire l’histoire.)
Il faut bien avouer que l’analyse de l’information à l’heure d’Internet est désastreuse. C’est inquiétant pour l’avenir de notre pays.
Couac
L’info 50 ans en arrière
En 68, nous écoutions la radio, nous prenions ce qu’elle voulait bien nous donner. Le lendemain, dans le journal, nous lisions les articles relatant les sujets évoqués la veille sur les ondes.
Nous avions le temps de « digérer » l’information. Je me souviens des échanges avec mon père, avec des élèves ; nous poursuivions la discussion sur les points de discorde.
L’info tue l’info
Aujourd’hui, des Français se gavent - à saturation - de chaînes d’informations en continu.
Sur leur portable, ils reçoivent des infos, des pseudo-infos, des fausses informations, des insultes, des incitations à la violence. Des propos anarchiques circulent. Les réseaux se transforment en défouloir pour des anonymes.
On voit des gens déboussolés relayer les pires bêtises, les incitations au saccage, les fausses nouvelles. C’est désolant. C’est surtout très grave pour notre démocratie.
L’apprentissage du pouvoir
Dans cette tourmente, le gouvernement se rend coupable de couacs qui affaiblissent la crédibilité de l’exécutif. L’info va trop vite alors qu’il faut du temps pour prendre les bonnes décisions, le temps de l’analyse.
Les gilets jaunes critiquent le gouvernement, réclament de l’argent, veulent gouverner tous ensemble. Mais la désignation de leaders reste dans l’impasse.
Mais que constate-t-on au fil des semaines ? Les couacs se multiplient au sein des groupes de gilets jaunes. D’aucuns seraient prêts au dialogue, cette attitude leur vaut la vindicte d’opposants dans leurs propres rangs.
Des politiques font croire que le peuple peut gouverner, décider du sort des Français. Cette méthode est condamnable, elle mène les citoyens les plus naïfs dans le mur. « La foule trahit le peuple ».
Critiquer, réclamer plus d’argent, défiler, brandir des pancartes, c’est à la portée de tous. Mais se mettre autour d’une table pour confronter des idées, présenter des solutions économiques et politiques, c’est un autre travail. On constate que l’exercice attire peu de candidats. Et oui, il faut des notions d’économies, de gestion et préparer ses dossiers… Quand on traite les gouvernants d’incapable, il faut montrer que l’on est soi-même en capacité d’apporter des solutions.
Comment vivre sans dialoguer ?
Chaque jour, nous devons chercher à comprendre, dialoguer, prendre les bonnes informations pour avancer dans nos réflexions. Depuis des années, je partage des moments avec des écrivains, des journalistes, parfois un grand reporter pour apprendre de leur travail. Je rencontre – pour leur venir en aide – des Français en grande difficulté avec notre langue. Ce handicap condamne à la marginalité. C’est par un travail de formation, d’écoute, de partage que nous progresserons.
Que tous les Français fassent valoir leurs revendications, oui. Mais autour d’une table ; le temps de construire est maintenant venu.
Samedi matin, j’assistais au conseil municipal des enfants.
Conseil municipal
Quelle belle manière d’apprendre les fondements de la démocratie pour ces élèves de CM1 et CM2 qui siègent aux côtés du maire, d’un adjoint et d’une représentante du département !
L’expérience de l’élection
Les enfants de ce conseil municipal représentent leurs camarades de chaque école de la commune. Pour exercer leur mandat, ils ont été élus ; ils ont appris à mener campagne pour siéger au conseil. Quand 10 candidats se présentent pour 5 sièges, chacun doit convaincre de sa capacité à représenter l’ensemble des élèves.
L’apprentissage de la prise de parole
Le maire mène les débats. Les jeunes conseillers sont invités à présenter leurs projets les uns après les autres. Quand le premier édile donne la parole à un jeune, ce dernier actionne son micro et expose sa demande. Le maire répond sur la faisabilité de la requête. Ce projet est réalisable pour un coût de tant d’euros, le conseil municipal devrait approuver la demande. Tel autre projet coûterait une fortune à la commune, les finances ne le permettent pas. Un accès pour handicapés a été fermé en raison de malversations ; le maire explique la difficulté de faire régner l’ordre et de permettre à tous de vivre librement.
L’école de la démocratie
Les enfants prennent la parole quand elle leur est donnée. Ceux qui la demandent très souvent sont invités à laisser parler ceux qui n’ont pas encore parlé.
Le maire fait preuve d’une grande pédagogie. Il alloue un petit budget pour une école ; les enfants géreront la somme en décidant collectivement des priorités. On décide ensemble, le budget n’est pas « élastique ». Telle est la vie en communauté.
C’est bénéfique pour les parents
Les enfants sont amenés à participer à des réunions pour faire avancer leurs projets. Les parents y sont invités. C’est aussi une manière de responsabiliser tous les citoyens, grands et petits.
Notre pays a bien besoin de tels dispositifs
Après cette réunion, je me suis imaginé une France avec ces conseils municipaux d’enfants dans toutes les communes. Si tous les élèves scolarisés participaient à des conseils de ce type - entraînant leurs parents dans cette démarche démocratique -, je pense que nous ne serions pas dans la situation de chaos que nous vivons en ce mois de décembre.
Multiplions ces initiatives
En partageant nos connaissances, en entraînant notre jeunesse vers le haut, en développant l’esprit démocratique dans toutes les strates de la Nation, nous pouvons accomplir de belles choses pour la France.